En commençant à travailler sur la ligne de coussins Les Patchés, la question de la bourrure s’est vite posée. Quelle bourrure choisir pour offrir un coussin qui ne s’affaisse pas avec le temps et les utilisations, confortable lors des marathons séries télé et respectueux de l’environnement et des usagers?

 

On trouve sur le marché de nombreuses bourrures, et j’ai dernièrement pu tester la plume et le duvet de canard, et ce fut une révélation en terme de confort et de résilience de la matière. Je ne pouvais cependant pas me résigner à utiliser des matières animales, aussi confortables soient-elles.

 

Et c’est là qu’est arrivé le kapok.

Ka-quoi?

Kapok. Il s’agit d’un duvet végétal extrait des fruits du kapokier, également appelé fromager (Ceiba pentandra). Originaire du Mexique, d’Amérique Centrale, d’Amérique du Sud et aussi d’Afrique de l’Ouest, cet arbre gigantesque peut atteindre 200’ (60 mètres) et son tronc mesurer jusqu’à 10’ (3 mètres) de diamètre. Reconnaissable à ses racines à contreforts, nécessaires à la stabilisation d’un si grand arbre, il abrite des douzaines d’oiseaux, de grenouilles et autres plantes, possédant ainsi son propre écosystème.

La fibre

Ses avantages sont nombreux, notamment:

  • La fibre est imputrescible (ne pourrit pas)
  • Hypoallergénique, parfaite comme alternative pour les personnes allergiques au polyester par exemple.
  • Thermorégulation naturelle, ainsi ton coussin sera frais en été et chaud en hiver, parfait pour t’accompagner devant ta série préférée.
  • Résilience: la fibre reprend vite sa forme, après utilisation ou même lavage. Aussi, elle a moins tendance à s’agglomérer que d’autres matériaux.
  • Écologique: contrairement au polyester, le kapok est une fibre naturelle biodégradable. Elle peut être réutilisée sans moisir ou pourrir.
  • Seul inconvénient: la fibre est très inflammable. On oublie la cigarette devant la télé.

 

Un arbre symbolique

Le kapokier était un arbre sacré pour les Mayas, qui le vénéraient comme arbre de vie sous le nom de Yaxche. Il représentait pour eux une voie de passage entre les trois niveaux de la terre: ses racines plongeaient dans le monde inférieur, royaume des neuf dieux de la douleur et du chagrin; son tronc traversait l’entre-monde où vivent les humains; et sa canopée symbolisait le monde supérieur et les 13 dieux supérieurs.

 


Crédits photo: Florian Olivier

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